La sylvothérapie.... origines et bienfaits
Un peu d'histoire ...
En réalité, la sylvothérapie a toujours existé et cela sur tous les continents. Les celtes, les amérindiens ou autres peuples autochtones vivaient en parfaite osmose avec la nature et la respectaient. Ils en reconnaissaient naturellement les bienfaits sur l’être humain.
Alors que notre rapport à la ville, relativement récent (environ 200 à 300 ans), nous demande un effort d’adaptation permanent, retourner en forêt nous ramène instantanément à nos origines.
La sylvothérapie correspond à l’appel profond vers la nature qui vibre en chacun et cela à travers l’histoire de tous les peuples.
Déjà durant l’Antiquité, on parlait déjà d’utiliser « l’odeur » de la forêt en recueillant la résine de certains conifères pour aider au rétablissement de longues maladies telle que la tuberculose.
Le début du XIXè siècle voit le développement des cures sylvatiques pour les tuberculeux, et l’installation de sanatoriums et divers centres de cures dans les environnements forestiers ou en bordure de lacs. Le programme impliquait déjà de longues promenades dans les forêts de résineux.
« La sylvothérapie est une pratique de bien-être et de prévention qui consiste à s’immerger dans la forêt pour bénéficier des bienfaits des arbres ».
Et c’est en 1982 que les chercheurs japonais ont commencé à étudier de manière systématique les effets bénéfiques de la marche en forêt sur la santé mentale et physique. Le shinrin-yoku, littéralement « bain de forêt », a émergé en réponse à une société de plus en plus urbanisée et stressante, où les gens étaient de plus en plus déconnectés de la nature.
Les recherches scientifiques, notamment celles du Dr Qing Li, ont montré que le simple fait de passer du temps dans la forêt abaissaient l’activité nerveuse et stimulaient le système nerveux parasympathique qui apaise l’organisme et fait chuter le taux de cortisol (hormone à l’origine du stress).
Ces bienfaits seraient attribuables aux phytoncides, composés organiques volatiles produits naturellement par les arbres (que l’on respire dans l’air lorsque l’on chemine en forêt), et aux ions négatifs. Ainsi, L’immersion en milieu forestier (en absorbant l’atmosphère, les sons, les odeurs et les sensations de la nature), réduit le stress, abaisse la tension artérielle, améliore l’humeur et renforce le système immunitaire.
Le concept a été largement adopté au Japon et a finalement gagné en popularité à l’échelle internationale. Le bain de forêt fait maintenant partie des programmes et recommandations nationales de santé publique et est proposé comme préconisation à une bonne hygiène de vie.
En 2020, on dénombre 65 centres de thérapie forestière certifiés par l’association de l’Université de Chiba et de la Nippon Medical School de Tokyo, et 32 forêts thérapeutiques en Corée du Sud.
En 2021, la forêt de Hostens est la 1ère forêt labellisée en France pour la pratique du shririn-yoku.
"Marcher parmi les arbres n'est pas seulement une promenade, c'est un bain de bien-être pour l'esprit, le corps et l'âme."

Les bienfaits
« Aucun médicament n’a autant d’influence directe sur notre santé qu’une marche dans une belle forêt » Docteur Qing Li, médecin japonais, spécialisé en sylvothérapie.
Les bienfaits de la sylvothérapie selon les études du Dr Qing Li :
- Renforce le système immunitaire
- Régule le rythme cardiaque
- Développe des cellules anti-cancéreuses (NK)
- Fait baisser l’hyperactivité et le taux de glycémie
- Diminue le taux de cortisol (hormone du stress)
- Sécrète les hormones du bonheur (dopamine)
- Régule les humeurs (plus de sérotonine)
- Apaise le système nerveux (antidépresseur)
- Favorise la créativité
Et l'arbre dans tout ça ...?
- Il absorbe le CO2 « problématique » pour produire de l’O2 « vital » et stocker du carbone C
- Il remplit les nappes phréatiques avec ses racines verticales servant de guide
- Il reflète et absorbe une partie des rayonnements solaires
- Il maintient une fraîcheur locale et contribue à la création des nuages avec le phénomène d’évapotranspiration : la pluie tombe du sol !
- Il produit des feuilles : de la nourriture pour les sols et pour lui-même, ses racines horizontales servant à récupérer les nutriments
- Il donne du sucre au mycélium par ses racines en échange de nutriments (oligo-éléments, sels minéraux)
- Il absorbe les polluants gazeux par les stomates
- Il fournit habitat et nourriture aux oiseaux, insectes et rongeurs
- Il peut servir de barrière sonore et visuelle
- Il fait de l’ombre
En résumé, en plus de capter le CO2, un arbre produit du froid, de l’eau et l’oxygène !
